Aglietta M. (2011). Croissance durable : mesurons-nous bien le défi ? Revue d'économie du développement, 01/11/2011, vol. 19, n. 2-3, p. 199-250.
http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=EDD_252_0199
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Titre : | Croissance durable : mesurons-nous bien le défi ? (2011) |
Auteurs : | M. Aglietta |
Type de document : | Article |
Dans : | Revue d'économie du développement (vol. 19, n. 2-3, Novembre 2011) |
Article en page(s) : | p. 199-250 |
Langues : | Français |
Langues du résumé : | Anglais ; Français |
Catégories : |
Catégories principales 03 - POLITIQUE ET THEORIE ECONOMIQUE ; 3.3 - Politique et Situation EconomiquesThésaurus IAMM CROISSANCE ECONOMIQUE ; DEVELOPPEMENT DURABLE ; ANALYSE MACROECONOMIQUE ; PIB ; BIEN ETRE SOCIAL ; INDICATEUR DE DEVELOPPEMENT DURABLE |
Résumé : |
La mesure des agrégats macroéconomiques est un processus long et ardu qui touche au système de comptabilité nationale. La difficulté est liée aux exigences de la politique économique. Nous avons besoin aujourdhui dune croissance soutenable alliant préoccupations environnementales et politique de développement. Cela demande de radicalement transformer la comptabilité nationale, aujourdhui système de comptes de recettes et de dépenses axé sur le PIB, en un système de comptabilité de la richesse, qui met en avant un concept du capital étendu englobant tous les actifs contribuant au bien-être social et associant une mesure de lépargne « authentique ».
Larticle analyse ensuite les problèmes soulevés par la mesure de différents types de capital que les règles classiques de la comptabilité nationale ignorent ou traitent peu en tant que tels. Pourtant, dans les pays développés, les actifs immatériels sont aussi conséquents que le capital fixe productif et ce sont les principaux facteurs de croissance de léconomie du savoir. Par ailleurs, le capital naturel doit être évalué sur la base de sa rareté du point de vue de ses fonctions de source de ressources primaires, dabsorption des gaz à effet de serre et de préservation de la biodiversité. Parce que la nature intrinsèque de ces types de capital conduit à les mesurer à la valeur actualisée des rentes futures, le choix du taux dactualisation joue un rôle critique dans le processus dévaluation. Le taux dactualisation est aussi important pour lévaluation de lengagement social des pensions quil lest pour lestimation du coût de lépuisement des ressources non renouvelables et des dommages causés par la production anthropique de dioxyde de carbone. Larticle montre que le processus dévaluation des différents types de capital et destimation de leur substituabilité dans la production de bien-être social est entaché dune radicale incertitude. En effet, de multiples sentiers de croissance présentent une soutenabilité incertaine en raison des « inconnues inconnues » inhérentes aux interactions entre les facteurs économiques et écologiques qui pourraient être associées à des rétroactions perturbatrices fortement non linéaires. Dès lors, le choix des taux dactualisation est profondément éthique et doit sinscrire dans un principe de précaution généralisé puisquil concerne le sort des générations futures. Ce principe est validé tant quexistent des situations possibles dexposition à des risques illimités. Les sociétés confrontées à une crise catastrophique de probabilité inconnue doivent débattre immédiatement des modalités souhaitables dorganisation des décisions collectives afin dengager les politiques opportunes. |
Cote : | En ligne |
URL / DOI : | http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=EDD_252_0199 |