Perrier-Cornet P. (2014). Repenser l'économie rurale et ses perspectives : de l'objet au terrain d'étude privilégié : quelques pistes et perspectives de recherche. In : Jeanneaux P., Perrier-Cornet P. Repenser l'économie rurale.
Versailles (France) : Editions Quae.
p. 266-270.
(Update Sciences et Technologies).
Titre : | Repenser l'économie rurale et ses perspectives : de l'objet au terrain d'étude privilégié : quelques pistes et perspectives de recherche |
in : | |
Auteurs : | P. Perrier-Cornet |
Type de document : | Chapitre d'ouvrage |
Editeur : | Versailles [France] : Editions Quae, 2014 |
Collection : | Update Sciences et Technologies, ISSN 1773-7923 |
Format : | p. 266-270 |
Langues : | Français |
Langues du résumé : | Français |
Catégories : |
Catégories principales 04 - DEVELOPPEMENT LOCAL ET REGIONAL ; 4.1 - Territoire (généralités). Economie Régionale et Spatiale. Aménagement du TerritoireThésaurus IAMM ECONOMIE RURALE ; DEVELOPPEMENT RURAL ; ECONOMIE AGRICOLE ; POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT ; POLITIQUE COMMUNAUTAIRE ; POLITIQUE PUBLIQUE ; PAC ; GOUVERNANCE ; ADAPTATION AU CHANGEMENT ; AIDE A LA DECISION ; MILIEU RURAL ; SOCIOLOGIE RURALE ; RECHERCHE |
Résumé : | L'élément dominant, maintenant bien connu et assez largement partagé, que les différentes contribution à cet ouvrage font ressortir, c'est celui de la fin d'une certaine conception de l'économie rurale, à savoir celle d'une économie rurale très agricole sur le plan des activités et d'une économie rurale plutôt endogène (conception que l'on retrouve aussi en sociologie et géographie rurales), mettant plus l'accent sur les facteurs ou caractéristiques internes des territoires dits ruraux que sur les éléments qui les traversent et/ou les transforment de l'extérieur. En d'autres termes, pour comprendre les dynamiques rurales contemporaines, depuis les années 1980 les chercheurs dans ce domaine ont fait bouger deux curseurs dans la problématique du rural, tous les deux dans le sens d'une approche plus ouverte, pour mieux replacer cet « objet rural » et le situer dans son environnement. On constate, d'une part, le déplacement d'une approche en termes de stocks vers une approche en termes de flux; d'autre part, et dans le même temps, le déplacement vers une plus grande attention aux liens faibles par rapport aux liens forts, pour reprendre une expression connue de longue date en sociologie économique (Granovetter, 1973). Cette évolution na pas évacué pour autant, comme on le verra plus loin, la question des spécificités de ces territoires et de leur position dans l'organisation spatiale du système économique et social. Mais « l'objet rural » n'est plus circonscrit et réifié en tant que tel. En revanche, comme le montrent plusieurs des contributions à la troisième partie de cet ouvrage, on ne peut pas parler véritablement d'évolution en matière de politiques en charge du rural, en particulier celles dites de développement rural. Les politiques de développement rural françaises, tout comme celles de la Commission européenne, sont toujours profondément inspirées par une conception du développement rural vu comme un développement agricole élargi, pour reprendre cette dénomination que Marielle Berriet-Solliec, Pierre Daucé et moi-même avons largement utilisée dans nos travaux d'évaluation des politiques. Il y a là matière à réflexion sur ce qui apparaît comme un retard, une forme d'hystérésis dans le domaine du rural, entre les dynamiques sociétales ou économiques et les processus de la décision publique, les choix d'orientation des politiques publiques. De nouvelles recherches en science politique, dans la lignée, entre autres, des pistes ouvertes par Pierre Müller dans les années 1990, seraient les bienvenues aujourd'hui pour nous éclairer sur la persistance et les éléments de durabilité de ces distorsions, le cas échéant. |
Cote : | I3-JEA-2014 |