Ameur F. (2017).
Construction de la surexploitation et reproduction des inégalités daccès et dusage des eaux souterraines : cas des exploitations agricoles dans le Saiss (Maroc). Thèse (Dr. en Sciences de l'Eau) : AgroParisTech, Montpellier (France). 159 p.
http://hal.cirad.fr/tel-01559544/
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Titre : | Construction de la surexploitation et reproduction des inégalités daccès et dusage des eaux souterraines : cas des exploitations agricoles dans le Saiss (Maroc) |
Auteurs : | F. Ameur |
Type de document : | Thèse, Mémoire, Master |
Année de publication : | 2017 |
Format : | 159 p. |
Langues : | Français ; Anglais |
Langues du résumé : | Français ; Anglais |
Catégories : |
Catégories principales 07 - ENVIRONNEMENT ; 7.3 - Eau. Gestion de l'EauThésaurus IAMM EAU SOUTERRAINE ; RESSOURCE EN EAU ; UTILISATION DE L'EAU ; EPUISEMENT DES RESSOURCES ; GESTION DES EAUX ; INEGALITE ; GOUVERNANCE ; GESTION PARTICIPATIVE ; PARTICIPATION ; PRATIQUE AGRICOLE ; MAROC |
Résumé : | Dans beaucoup de régions semi-arides, lexploitation des eaux souterraines a accompagné une intensification agricole du type révolution verte, permettant aux agriculteurs de pallier le manque deau et de produire des richesses. Mais cela les a aussi amené sur des trajectoires risquées avec des coûts de production élevés et des marchés agricoles volatils. Cela saccompagne dune surexploitation courante mettant à risque la pérennité dune véritable économie agricole basée sur les eaux souterraines. Certaines catégories sociales ne peuvent plus suivre les nappes en déclin et de nouvelles inégalités apparaissent. Lobjectif de la thèse est danalyser comment la construction de la surexploitation de la nappe et la reproduction des inégalités daccès et dusage des eaux souterraines se renforcent mutuellement. Nous avons choisi de mettre lusager au centre de lapproche, puisquune telle perspective a reçu peu dattention dans le débat international sur la gouvernance des eaux souterraines. Létude sest déroulée dans une zone de 4200 ha de la plaine du Saïss au Maroc. Nous avons développé une méthode pour préciser la contribution des différentes catégories sociales dagriculteurs à la surexploitation des nappes. Puis nous avons étudié le lien entre la surexploitation et les inégalités (re)produites. Par la suite, nous avons analysé leur effet sur la différentiation socioéconomique des exploitations agricoles. Enfin, nous avons conçu et mis en oeuvre une démarche participative pour impliquer les agriculteurs et les acteurs institutionnels dans une réflexion sur lavenir agricole de la zone confrontée à cette double problématique. Nos résultats montrent limportance de la mesure directe des prélèvements deau souterraine, en complément des méthodes indirectes, pour expliquer les différences des pratiques dirrigation des usagers. Ces mesures précisent les contributions des différentes catégories dagriculteurs à la surexploitation, habituellement imputée à tout le secteur agricole. Létude montre que la surexploitation ne peut être dissociée des inégalités daccès et dusage des eaux souterraines, les deux problèmes sentretiennent en un cercle vicieux. Cette relation réciproque explique les fortunes contrastées des agriculteurs du Saïss utilisant leau souterraine. Les nouveaux investisseurs accumulent des richesses en cultivant des arbres fruitiers subventionnés par lÉtat et sengagent dans un processus de concentration foncière. Les locataires avec des logiques productivistes réalisent des revenus considérables au détriment des ressources en eau et en sol. A contrario, les anciens attributaires de la réforme agraire sortent de lagriculture irriguée, parfois plus pauvres quils nétaient en accédant à leau souterraine. Pris dans une dynamique centrifuge, les plus vulnérables subissent une exclusion socio-économique à cause de la baisse des nappes et la surproduction minant les prix sur le marché, dont ils ne sont pas responsables. Le capital financier étant devenu le facteur clé dans les systèmes de production irriguée, ce boom agraire profite à des agriculteurs entrepreneurs, capables de réunir les facteurs de production. Ceux-ci continueront à exercer une agriculture intensive à forte valeur ajoutée, peut-être jusquà lépuisement de la ressource. Enfin, létude interroge les implications de telles dynamiques agricoles à léchelle territoriale par louverture dun débat intergénérationnel sur les défis à venir. Létude a dévoilé lesprit entrepreneurial des jeunes fils dattributaires couplé à un ancrage territorial, qui pourraient constituer des atouts majeurs pour un développement plus durable du territoire. La thèse recommande de rendre visibles les inégalités afférentes au problème de surexploitation. Connaître les volumes deaux souterraines extraites, où, et par qui, et préciser les liens entre surexploitation et inégalités daccès et dusage de leau offrent des informations utiles pour une gestion plus éclairée des eaux souterraines en vue de territoires irrigués utilisant durablement leurs ressources. |
Note de contenu : |
Chapitre 1. Introduction générale
Chapitre 2. Méthodes destimation et dextrapolation des pompages des eaux souterraines par lintégration des pratiques locales : cas de la plaine du Saïss au Chapitre 3. Spécifier la contribution différenciée des agriculteurs à lépuisement des eaux souterraines dans deux zones irriguées en Afrique du Nord. Chapitre 4. Prospérer, survire ou sortir : Destins contrastés des agriculteurs de la Groundwater economy dans la plaine du Saïs au Maroc Chapitre 5 : Outiller un débat sur le rôle des jeunes agriculteurs dans une agriculture en transition dans le Saïss (Maroc) Chapitre 6. Conclusion générale |
Nature du diplôme : | Thèse (Dr. en Sciences de l'Eau) |
Université de soutenance : | AgroParisTech |
Ville de l'université de soutenance : | Montpellier (France) |
Cote : | En ligne |
Directeur de Thèse : | Kuper M. |
Président du Jury : | Bouaziz A. |
Membres du Jury : | Hammani A.; Petit O.; Ruf T. |
Rapporteurs : | Hartani T.; Romagny B. |
URL / DOI : | http://hal.cirad.fr/tel-01559544/ |