Aumeeruddy-Thomas Y., Caubet D. (2017). Savoirs paysans autour des huiles dolive, (zaytun, Olea europaea var. europaea) et doléastre, (Olea europaea var. sylvestris) Rif, nord du Maroc : de la reproduction des arbres aux pratiques alimentaires. Revue d'ethnoécologie, 01/01/2017, suppl. 1, p. 1-30.
http://doi.org/10.4000/ethnoecologie.3198
http://doi.org/10.4000/ethnoecologie.3198
Titre : | Savoirs paysans autour des huiles dolive, (zaytun, Olea europaea var. europaea) et doléastre, (Olea europaea var. sylvestris) Rif, nord du Maroc : de la reproduction des arbres aux pratiques alimentaires (2017) |
Auteurs : | Y. Aumeeruddy-Thomas ; D. Caubet |
Type de document : | Article |
Dans : | Revue d'ethnoécologie (suppl. 1, 01/01/2017) |
Article en page(s) : | p. 1-30 |
Langues : | Français |
Langues du résumé : | Français ; Anglais |
Catégories : |
Thésaurus IAMM CONNAISSANCE INDIGENE ; HUILE D'OLIVE ; PRATIQUE CULTURALE ; PRATIQUE ALIMENTAIRE ; MOULIN ; VARIETE ; OLIVE ; ETHNOBOTANIQUE ; HISTOIRE ; MAROCCatégories principales 14 - SOCIOLOGIE ; 14.2 - Sociétés. Civilisation. Changement Social |
Résumé : | Dans cet article, nous nous intéressons centralement aux produits de lolivier et de loléastre du Nord du Maroc, aux modalités techniques dobtention de différents types dhuile et ce que ces produits représentent pour les habitants. Il sagit de comprendre si le Rif détient une particularité sur ce sujet. Nous suggérons que ces techniques et les savoirs et savoir-faire sur les huiles ont pu influencer des processus pré-domesticatoire et de création variétale dans le nord du Maroc. Nous cherchons à comprendre si le Rif a une spécificité à ce sujet. Nous discutons en outre, comment seffectue des échanges au sein des groupes arabophones du Rif sur ce sujet en particulier entre arabophones Jbala de Ain Mediouna et leurs voisins, des groupes sociaux aux parlers Bédouins, les ḥyayna avec qui ils échangent régulièrement. Lapproche conjointe ethnobotanique et linguistique, à travers lanalyse de certains termes tels que məslāl utilisé pour qualifier un type dhuile doléastre zīt d-əl-bərri məslāl, montre en effet une forme binaire de classification de variétés dhuiles doléastre, ayant pu influencer la sélection de variétés du même nom répandues notamment dans le nord du Maroc. Une diversité remarquable de types dhuiles portent des appellations locales distinctes : zīt t-tǝṛyāq, ɛǝlwāna, zīt āmiyya, zīt d-əl-bərri məslāl, zīt əl-bərri rqīq, zīt d-əl-ma, zīt l-ɛarūsa, etc. et correspondent à des procédés dextraction allant des meules et des moulins des plus anciens, de type néolithique aux plus modernes. Cette diversité semble indiquer que les paysans de nord du Maroc possèdent des savoirs et des savoir-faire, anciens et significatifs autour de lolivier et de loléastre, et y compris, en amont, la maîtrise de la technique de greffage sur oléastres. Ces savoirs menacés par lindustrialisation de la production oléicole au Maroc, sont néanmoins dune valeur patrimoniale, culturelle et économique inestimable pour la sécurité alimentaire locale, et le maintien de processus de diversification variétale, un sujet de grande actualité en matière de développement durable. |
Cote : | En ligne |
URL / DOI : | http://doi.org/10.4000/ethnoecologie.3198 |