Ameur F., Kuper M., Dugué P. (2018). Lexploitation des eaux souterraines dans le Saiss : la course que certains abandonnent. Alternatives rurales, 01/11/2018, n. 6, p. 1-14.
http://alternatives-rurales.org/wp-content/uploads/Numero6/AltRur6SurexploitationEauxSoutLectEcran.pdf
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Titre : | Lexploitation des eaux souterraines dans le Saiss : la course que certains abandonnent (2018) |
Auteurs : | F. Ameur ; M. Kuper ; P. Dugué |
Type de document : | Article |
Dans : | Alternatives rurales (n. 6, Novembre 2018) |
Article en page(s) : | p. 1-14 |
Langues : | Français |
Langues du résumé : | Français |
Catégories : |
Thésaurus IAMM GESTION DES EAUX ; EPUISEMENT DES RESSOURCES ; IRRIGATION ; EAU SOUTERRAINE ; TAILLE DE L'EXPLOITATION AGRICOLE ; ADAPTATION AU CHANGEMENT ; INEGALITE ; POLITIQUE PUBLIQUE ; POLITIQUE AGRICOLE ; FINANCEMENT ; MAROCCatégories principales 07 - ENVIRONNEMENT ; 7.3 - Eau. Gestion de l'Eau |
Résumé : | Au Maghreb, la mobilisation des eaux souterraines a permis le développement rapide de filières agricoles basées sur des systèmes de production très intensifs en capital. Ces transitions rapides ont entraîné dans bien des situations une surexploitation des eaux souterraines. Lobjectif de larticle est danalyser comment une telle surexploitation affecte et est affectée par la différenciation socioéconomique entre exploitations agricoles dans la plaine du Saiss. Cette analyse permet de comprendre les tensions entre les politiques publiques de gestion de leau et les politiques agricoles. Un suivi des irrigations et des enquêtes technico-économiques ont été réalisés sur les terres de la réforme agraire dans une petite zone du Saiss au Maroc, où lon observe un boom du maraîchage et de larboriculture. Nos résultats montrent des inégalités importantes et croissantes entre les différents types dagriculteurs. Alors que de nouveaux acteurs agricoles, investisseurs urbains et locataires, tirent leur épingle du jeu grâce à lutilisation intensive du capital financier et des subventions de lÉtat, les agriculteurs des petites exploitations familiales sont fortement affectés par la baisse des nappes. Leurs stratégies dadaptation sont soit de revenir aux systèmes de production pluviaux comprenant de lélevage, soit de maintenir une surface en cultures irriguées moyennant des pratiques entrepreneuriales comme lassociation avec des partenaires apportant des capitaux. Enfin, certains doivent quitter le secteur agricole pour céder la place aux mieux nantis après avoir vendu leurs terres, malgré leur lutte depuis des décennies pour en obtenir un droit de propriété. La surexploitation des nappes entraîne lexclusion des agriculteurs les plus démunis et témoigne des limites des politiques publiques à lutter contre la pauvreté en milieu rural, mais aussi à réguler les prélèvements en eau. |
Cote : | En ligne |
URL / DOI : | http://alternatives-rurales.org/wp-content/uploads/Numero6/AltRur6SurexploitationEauxSoutLectEcran.pdf |