Chenoune R. (2014).
Quels leviers pour promouvoir la production et la consommation du riz en Sierra Léone ? De la caractérisation à la simulation de la performance des ménages rizicoles. Thèse de doctorat en Fonctionnement et Conduite des Systèmes de Cultures Tropicaux et Méditerranéens : Montpellier SupAgro, France. 169 p. École doctorale SIBAGHE / UMR SYSTEM / LAMES du CIHEAM-IAMM
https://www.iamm.ciheam.org/ress_doc/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=35360
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Titre : | Quels leviers pour promouvoir la production et la consommation du riz en Sierra Léone ? De la caractérisation à la simulation de la performance des ménages rizicoles |
Auteurs : | R. Chenoune |
Type de document : | Thèse, Mémoire, Master |
Année de publication : | 2014 |
Format : | 169 p. |
Note générale : | École doctorale SIBAGHE / UMR SYSTEM / LAMES du CIHEAM-IAMM |
Langues : | Français ; Anglais |
Langues du résumé : | Français ; Anglais |
Catégories : |
Catégories principales 06 - AGRICULTURE. FORÊTS. PÊCHES ; 6.4 - Production Agricole. Système de ProductionThésaurus IAMM RIZ ; SYSTEME DE CULTURE ; EXPLOITATION AGRICOLE FAMILIALE ; GESTION DE L'EXPLOITATION AGRICOLE ; SECURITE ALIMENTAIRE ; RENDEMENT DES CULTURES ; PERFORMANCE DE CULTURE ; MODELE BIOECONOMIQUE ; AIDE A LA DECISION ; AUTOSUFFISANCE ; PAYS EN DEVELOPPEMENT ; DEVELOPPEMENT RURAL ; MENAGE AGRICOLE ; PAUVRETE ; SOUTIEN DES PRIX ; AIDE A L'AGRICULTURE ; SIERRA LEONE |
Résumé : |
La Sierra Leone est un des trois pays les plus pauvres au monde. Cette situation est aggravée par une guerre civile qui a duré dix ans et qui a détruit lessentiel des infrastructures du pays. Plusieurs initiatives et programmes tentent, depuis le milieu des années 2000, de relancer la production agricole, afin de subvenir aux besoins alimentaires, notamment ceux en riz, des populations rurales. Aujourdhui, bien que lagriculture contribue à presque 56% du PIB national, la Sierra Leone reste toujours tributaire des importations et de laide internationale pour subvenir à ses besoins en riz. Le nord du pays, et notamment le district de Bombali, est aujourdhui la principale région rizicole. Néanmoins, cette zone présente des rendements très faibles et très variables par comparaison au potentiel pédoclimatique de la région. LUE, via son programme STABEX, cherche à promouvoir la production agricole en mettant en place plusieurs initiatives dordre technique, mais également des mesures économiques de soutien direct aux riziculteurs. Cest dans le cadre de ce projet que nous avons fixé les objectifs suivants pour ce travail de thèse : i) caractériser la diversité des ménages rizicoles dans le district de Bombali. Cela nous permettra de comprendre, en nous basant sur une analyse de la performance et de lefficience de la production élaborée dans le cadre de cette thèse, les facteurs de production qui affectent ces rendements, et ii) dévaluer, via le développement et lutilisation dun modèle de ménage basé sur la programmation linéaire, la performance de trois initiatives (déclinées sous forme de scénarios), qui visent à améliorer la production et la consommation de riz (en termes quantitatifs mais également en nombre de calories). Pour réaliser ce travail, nous nous sommes appuyés sur une base de données qui regroupe des informations sur la production et la consommation, complétées grâce à des enquêtes auprès de 181 riziculteurs de la région. Le travail total engagé par parcelle de riz et par exploitation, les doses de semis ainsi que la durée de la jachère (et, par conséquent, la fertilité initiale du sol) expliquent en grande partie la faiblesse et la variabilité des rendements entre les différents types dexploitation. Il ressort également de notre étude que le palmier à huile joue un rôle très important en tant que culture de rente, mettant ainsi à disposition du riziculteur du cash, indispensable pour intensifier la production de riz. Cette stratégie a également permis à certains riziculteurs dagrandir leur parcelle de riz (sans forcément intensifier le riz), et, par conséquent, leur production totale au niveau de lexploitation. Cette option sest souvent traduite par une baisse de lefficience (rendement/facteur de production) de la production de riz. Ce résultat est dû essentiellement à une faible fertilité des sols (cas des exploitations dominées par lécosystème plateau), à des doses de semis faibles (cas des ménages pauvres qui donnent la priorité à la consommation aux dépens du stockage de semence) ou à de faibles quantités de travail disponible (cas des ménages riches et intensifs). Il résulte aussi de notre étude que les ménages traditionnels à écosystème unique seront probablement non résilients face aux différents chocs du marché, aux variations climatiques mais surtout au retour massif des populations après la fin de la guerre. Ce travail a, par ailleurs, montré que la mise en place, préconisée par lEtat, dune subvention spécifique pour installer le riz sur les basfonds est loption qui a le plus amélioré, par rapport à la situation actuelle, la production (de +53% à 78% selon les types de ménages), la consommation (de +15 à 34% selon les types de ménages) et le nombre total de calories par capita et par jour (de 7 à 21% selon les types de ménage). En ce qui concerne les deux autres scénarios (subvention des semences de riz et celle de la plantation de palmiers à huile), ils nont engendré, par rapport au premier scénario et aux prévisions des pouvoirs publics, que très peu de changement sur la production, et, par conséquent, sur la consommation de riz. Au final, ce travail a fait lobjet dimportantes réflexions dordre méthodologique, non seulement, par rapport à la caractérisation de la diversité des performances et lefficience des systèmes rizicoles, mais également par rapport aux hypothèses de bases pour construire un modèle de ménage. Lambition était de reproduire au mieux grâce à ce modèle le comportement des ménages, en termes de production et de consommation par rapport à des ressources limitées, mais aussi par rapport à leur prise de risque en considérant, à la fois, la variabilité climatique et celle du marché.
Sierra Leone is one of the three poorest countries in the world. A ten-year-long civil war has made the situation worse and destroyed most of the country's infrastructures. A number of initiatives and programmes have attempted to boost agricultural production since the mid-2000s notably rice production in order to meet the food requirements of rural populations. Nowadays, despite the fact that its agriculture contributes to nearly 56% of the national GDP, Sierra Leone still relies on import and international help to meet its rice requirements. Northern Sierra Leone, and especially the Bombali district, is now the main rice production region in the country. However, this area produces very low and variable yields in comparison with its pedoclimatic potential. The EU's STABEX programme seeks to encourage agricultural production via several technical initiatives, but also direct economic support measures for rice farmers. This project has led us to define the following objectives for this thesis: i) to characterize the diversity of rice farming households in the Bombali district. This mainly involves identifying household categories with different yields. This will then allow us to understand based on a framework of performance and efficiency analysis of the production developed within this thesis and ii) to assess via the use of a household model based on linear programming which is specific to this thesis the performance of three initiatives (presented as scenarios) that aim to improve rice production and consumption (in terms of quantity but also of the number of calories consumed). In order to carry out this work, we used a database which gathers information on production and consumption and is based on a survey among 181 local rice farmers. The low yields and their variability between the different farm types are mostly explained by the total amount of work undertaken in each rice plot and on each farm, the seeding density, as well as the fallow duration (and therefore the initial soil fertility). Our study also highlights the fact that oil palm plays a very important part as cash crop; it provides the rice farmer with cash, which is essential for rice intensification. This strategy has also made it possible for a number of rice farmers to extend their rice plot (without necessarily intensifying rice production), and therefore to increase their total production at farm level. This strategy often saw a decrease in the efficiency (yield/factors of production) of rice production. This result is mainly due to low soil fertility (in the case of farms in mainly upland ecosystems), to low seeding density (in the case of poor households which favour consumption over seed storage) or to low amounts of available work (in the case of rich and intensive households). This study also underlines the fact that traditional households with an exclusive ecosystem will probably be non-resilient when faced with various market and climate-related shocks, but above all with the mass return of populations following the end of the war. This work has also shown that the option which has most improved production (from +53% to 78% according to household types), consumption (from +15 to 34% according to household types) and the number of calories consumed per capita and per day (from +7 to 21% according to household types) compared to the current situation is the specific subsidization of rice plantation in the lowlands, as advocated by the State. As for the other two scenarios (rice seed subsidization, and the subsidization of oil palm plantation), they have induced very little change in rice production, and therefore consumption, in comparison with the first scenario and the predictions of public authorities. This work has thus led to important methodological reflections, not only regarding the characterization of the diversity of performance, and of the efficiency of rice farming systems, but also regarding the initial hypotheses in building a household model. The purpose of this paper was to elaborate a model that reproduced household behaviours fairly accurately in terms of production and consumption, and considering limited resources, but also the risks regarding the variability of the climate as well as the market. According to us (regardless of data acquisition problems), the methods carried out and followed throughout this thesis can easily be applied, not only to other parts of West Africa, but also to other cropping and production systems, as significant as rice. |
Nature du diplôme : | Thèse de doctorat en Fonctionnement et Conduite des Systèmes de Cultures Tropicaux et Méditerranéens |
Université de soutenance : | Montpellier SupAgro |
Ville de l'université de soutenance : | France |
Cote : | Réservé lecteur CIHEAM |
Directeur de Thèse : | Belhouchette H.; Capillon A. |
Membres du Jury : | Gomez y Paloma S.; Wery J. |
Rapporteurs : | Acutis M.; Daniel K. |
URL / DOI : | https://www.iamm.ciheam.org/ress_doc/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=35360 |