Blanc P., Brun M. (2013). Un regard géopolitique sur lagriculture de firme dans le monde arabe. Etudes rurales, 01/07/2013, n. 191, p. 129-148.
http://doi.org/10.4000/etudesrurales.9816
http://doi.org/10.4000/etudesrurales.9816
Titre : | Un regard géopolitique sur lagriculture de firme dans le monde arabe (2013) |
Titre original: | A geopolitical perspective on agribusiness in the Arab World |
Auteurs : | P. Blanc ; M. Brun |
Type de document : | Article |
Dans : | Etudes rurales (n. 191, 2013/1) |
Article en page(s) : | p. 129-148 |
Langues : | Français |
Langues du résumé : | Français ; Anglais |
Catégories : |
Catégories principales 08 - ALIMENTATION ; 8.3 - Politique et Sécurité AlimentaireThésaurus IAMM GEOPOLITIQUE ; AGRICULTURE DE FIRME ; PAYS ARABES ; SECURITE ALIMENTAIRE ; AUTOSUFFISANCE ; SECTEUR AGROINDUSTRIEL ; EGYPTE ; MAROC ; TUNISIE ; SYRIE ; LIBAN ; AGRICULTURE |
Résumé : |
En proie à des bouleversements politiques majeurs, le monde arabe demeure soumis à la dictature dun milieu aride, qui se double dune transition démographique particulièrement intense. Cette relative homogénéité masque des différences dans le choix des politiques agricoles, les pays à économie de rente fondée sur lexploitation des hydrocarbures (« pays jaunes ») se distinguant nettement des pays tournés vers la production agricole (« pays verts »). Quoique contredite par lArabie saoudite, cette dichotomie éclaire assez bien les différences doption en matière de sécurisation alimentaire : les pays verts ont cherché à réduire leur dépendance par la production intérieure quand les pays jaunes privilégiaient laccès aux marchés internationaux. Cependant, avec le temps, les premiers promouvaient une agriculture dinvestisseurs plus enclins à exporter quà résoudre léquation alimentaire nationale tandis que les seconds se projetaient dans le monde via des investissements de firme, dans des aires choisies selon des critères culturels et géographiques. Aussi, si les pays verts sont les récepteurs dune agriculture de firme, les pays jaunes en sont plutôt les émetteurs : dans les deux cas, les conséquences sociales et géopolitiques ne sont pas neutres.
In addition to the recent political unrest, the Arab world continues to be governed by the constraints of an arid environment which, combined with the effects of a rapid demographic transition, have had a dramatic impact on many countries throughout the region. The apparent homogeneity of the region masks significant differences in terms of agricultural policy. In particular, there is a clear distinction between countries with a rentier economy based on the development and exploitation of hydrocarbon resources (yellow countries) and countries with a predominantly agricultural economy (green countries). With the exception of Saudi Arabia, this distinction suggests different options in terms of food security. Green countries have tried to reduce their dependence on imports by developing domestic production. By contrast, yellow countries have tended to focus on access to international markets. However, over time, green countries have tended to promote an agricultural system that encourages investors to export their produce rather than ensure national food security, while yellow countries have entered the global market through investments in areas selected on the basis of cultural and geographical criteria. In short, whereas green countries have become passive recipients of agribusiness, yellow countries have become actively involved in promoting the development of agricultural firms. In both cases, there are major social and geopolitical implications. |
Cote : | En ligne |
URL / DOI : | http://doi.org/10.4000/etudesrurales.9816 |