Fautras M. (2017). Marché foncier et évolution des usages et des valeurs de la terre agricole à Regueb (Tunisie). Vertigo, 01/05/2017, vol. 17, n. 1, p. 1-25.
https://vertigo.revues.org/18389
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Titre : | Marché foncier et évolution des usages et des valeurs de la terre agricole à Regueb (Tunisie) (2017) |
Auteurs : | M. Fautras |
Type de document : | Article |
Dans : | Vertigo (vol. 17, n. 1, Mai 2017) |
Article en page(s) : | p. 1-25 |
Langues : | Français |
Langues du résumé : | Anglais ; Français |
Catégories : |
Thésaurus IAMM MARCHE FONCIER ; PROPRIETE ; DROIT D'USAGE ; VALEUR ; UTILISATION DES TERRES ; LIBERALISATION DES ECHANGES ; CAPITALISME ; INEGALITE ; TUNISIE ; SIDI BOUZIDCatégories principales 04 - DEVELOPPEMENT LOCAL ET REGIONAL ; 4.2 - Foncier |
Résumé : | À l’instar de nombreux autres pays, le gouvernement tunisien a entrepris depuis plusieurs décennies l’individualisation de la gestion du foncier agricole. Le régime des terres tribales en indivision, qui était prédominant dans le centre et le sud du pays, a été remplacé par un régime de propriété privée individuelle. Ceci a eu des effets importants sur les espaces ruraux : mutation des systèmes agraires et développement d’un marché foncier localisé, comme dans la région de Regueb, où les transactions impliquent des protagonistes allochtones depuis les années 1990. Il s'agit de comprendre ce processus de marchandisation de la terre, en analysant le « système local d’acteurs » du marché foncier, ainsi que les liens existant avec l’évolution des usages et valeurs de la terre agricole. Cette recherche se fonde sur une enquête de terrain effectuée entre 2012 et 2014 dans la région de Regueb. Elle montre comment les logiques capitalistes contribuent à recomposer cet espace rural et à fragiliser les droits fonciers des paysans. Cette fragilisation est en partie portée par des entrepreneurs et des spéculateurs aguerris, qui maîtrisent les rouages de ce système, et dont certains ont une longue histoire d’appropriation foncière dans l’arrière-pays de Sfax. En même temps, les logiques capitalistes demeurent mêlées à des logiques sociales endogènes, où l’économique ne surdétermine pas la vie sociale. La marginalisation socio-économique d’une partie des paysans, à laquelle nous assistons aujourd’hui, résulte ainsi à la fois de rapports de domination économiques et politiques, et de facteurs matériels et immatériels endogènes freinant l’expansion du capitalisme. |
Cote : | En ligne |
URL / DOI : | https://vertigo.revues.org/18389 |