El Amami H., Kompany J.R., Muanda C. (2024). Rabattement des nappes et équité d'accès aux eaux souterraines : analyse comparative des catégories d'exploitations agricoles dans le centre de la Tunisie. Cahiers Agricultures, 01/01/2024, vol. 33, p. 13.
https://doi.org/10.1051/cagri/2024008
https://doi.org/10.1051/cagri/2024008
Titre : | Rabattement des nappes et équité d'accès aux eaux souterraines : analyse comparative des catégories d'exploitations agricoles dans le centre de la Tunisie (2024) |
Auteurs : | H. El Amami ; J.R. Kompany ; C. Muanda |
Type de document : | Article |
Dans : | Cahiers Agricultures (vol. 33, Janvier 2024) |
Article en page(s) : | p. 13 |
Langues : | Français |
Langues du résumé : | Français ; Anglais |
Catégories : |
Catégories principales 07 - ENVIRONNEMENT ; 7.3 - Eau. Gestion de l'EauThésaurus IAMM GESTION DES EAUX ; UTILISATION DE L'EAU ; AFFECTATION DE RESSOURCES ; ACCES A L'EAU ; EAU SOUTERRAINE ; EXPLOITATION AGRICOLE ; TUNISIE |
Résumé : | La surexploitation des nappes génère un coût économique et environnemental qui se traduit par la diminution de la disponibilité de leau et laugmentation de son coût de pompage. Les études portant sur la distribution de ces coûts à travers les types dexploitations et leur impact sur léquité daccès aux eaux souterraines demeurent limitées en Tunisie. À travers lélaboration dindicateurs par le modèle de programmation mathématique appliqué à des exploitations types, ce travail a montré que les coûts résultant de la surexploitation des nappes sont inégalement répartis. Les petites exploitations, disposant de moins de 3 ha, sont les plus affectées. Elles encourent des coûts de pompage de 1,25 à 1,5 fois plus élevés que les exploitations disposant dune superficie beaucoup plus large. Le ratio bénéfice-coût de lirrigation est également le plus faible dans cette catégorie, suggérant la non-rentabilité de lirrigation dans un futur proche. Ce travail a révélé que laccès économique à leau souterraine est désormais tributaire de la dotation de deux facteurs clés : le capital foncier et le capital financier. Les exploitations disposant de moyens fonciers et financiers vont continuer à profiter des eaux souterraines, tandis que les petites exploitations risquent den perdre rapidement laccès, se trouvant ainsi exclues de leur part de cette ressource collective. Afin de préserver légalité daccès pour toutes les catégories dexploitations, et de prévenir une accentuation de la dégradation de la nappe, une politique robuste de gouvernance devrait être mise en place, avec une implication plus forte des usagers locaux et de ladministration agricole régionale. |
Cote : | En ligne |
URL / DOI : | https://doi.org/10.1051/cagri/2024008 |