Bourbouze A. (2007). Regards sur les pastoralismes du monde et du Nord de l'Afrique : entre résistances et mutations. Comptes rendus de l'Académie d'agriculture de France, 01/01/2007, vol. 92, n. 4,
Titre : | Regards sur les pastoralismes du monde et du Nord de l'Afrique : entre résistances et mutations (2007) |
Auteurs : | A. Bourbouze |
Type de document : | Article |
Dans : | Comptes rendus de l'Académie d'agriculture de France (vol. 92, n. 4) |
Note générale : | Version intégrale : 15 p. |
Langues : | Français |
Langues du résumé : | Français |
Catégories : |
Thésaurus IAMM AFRIQUE DU NORD ; PASTORALISME ; HISTOIRE ; CLASSIFICATION ; SOCIETE PASTORALE ; CHANGEMENT SOCIAL ; METHODE D'ELEVAGE |
Résumé : | Le pastoralisme s'est fortement transformé et a su d'adapter aux changements écologiques, économiques et sociaux. Il est vraisemblable qu'à l'origine il a été postérieur à la formation des premières sociétés agricoles et qu'il en est issu. Il a ensuite emprunté des formes différentes, l'une archaïque d'un pastoralisme lent à faible déplacement, l'autre vers 2000 BC était un nomadisme monté à amplitude forte. Il occupe à présent à travers le monde les régions froides et humides, les régions steppiques et semi-désertiques, et les régions de montagne, là où les cultures sont impossibles, mais aussi dans des régions plus favorables où le ranching a pu s'imposer pour des raisons historiques. L'exemple de la société pastorale maghrébine montre un système en pleine mutation. Entre élevage pastoral et agriculture se tissent des liens complexes de complémentarité, d'association ou de concurrence. La société dans son espace se réorganise en profondeur. Les changements les plus importants portent sur : (i) la mise en culture individuelle des parcours collectifs qui se traduit par des investissements et des mises en valeur dont la durabilité est contestable et selon des processus souvent inégalitaires, (ii) l'expansion des déplacements motorisés permettant une déconnexion entre le mode de vie familial qui devient sédentaire et la conduite du troupeau qui reste mobile, (iii) l'irruption en force de la complémentation dans le système alimentaire dit pastoral qui l'est ipso facto de moins en moins, (iv) une stratégie anti-risque qui se diversifie à laquelle l'Etat participe par le biais de plan sécheresse (v) le dynamisme et l'ouverture sur l'ensemble de l'économie nationale des filières viande et aliment du bétail, (vi) le poids des notables et leur emprise sur l'espace géographique, économique et politique. Ainsi, la vision mythique strictement pastoraliste des problèmes de développement sur parcours mérite d'être fortement corrigée afin de prendre en compte ces mutations. Dans les régions pastorales, aussi paradoxal que cela puisse paraître, les petites villes qui prospèrent commandent en partie l'avenir du pastoralisme |
Cote : | Demander à l'accueil |