(2012). Géopolitique du Maroc : le réveil démocratique de la monarchie ? Moyen-Orient, 01/04/2012, n. 14, p. 16-59.
Titre : | Géopolitique du Maroc : le réveil démocratique de la monarchie ? (2012) |
Type de document : | Article |
Dans : | Moyen-Orient (n. 14, 01/04/2012) |
Article en page(s) : | p. 16-59 |
Langues : | Français |
Catégories : |
Thésaurus IAMM GEOPOLITIQUE ; SYSTEME POLITIQUE ; CRISE ; REFORME ; PARTI POLITIQUE ; ISLAM ; MOUVEMENT SOCIAL ; SITUATION ECONOMIQUE ; SAHARA OCCIDENTAL ; CONFLIT ; MIGRATION ; POLITIQUE ETRANGERE ; RELATIONS BILATERALES ; MAROC ; ETATS UNIS ; AFRIQUE DU NORDCatégories principales 02 - COOPERATION. RELATIONS INTERNATIONALES. HISTOIRE. DROIT ; 2.3 - Relations Internationales |
Résumé : | « Allah, Al-Watan, Al-Malik ». En français : « Dieu, la nation, le roi ». Au Maroc, il nexiste rien de plus sacré que ces trois termes ; parfois, ils apparaissent dessinés avec des pierres blanches à flanc de colline. Même le souffle de liberté du « printemps arabe » ne doit pas les remettre en cause. Le royaume alaouite na toutefois pas échappé aux manifestations qui exigeaient des réformes politiques et économiques urgentes. Rien à voir cependant avec les « émeutes du pain » des années 1980 qui, sous le règne de fer du roi Hassan II (1961-1999), sopposaient aux augmentations du coût de la vie. Cette fois, il fallait réformer. Après les chutes de Zine el-Abidine ben Ali et de Hosni Moubarak, Mohammed VI a fait siennes des revendications menaçant le cur même du Makhzen, lappareil de décision entourant la monarchie. Critiqué pour son immobilisme depuis son arrivée sur le trône en 1999, le roi du Maroc a décidé de mettre son pays sur les rails de la démocratie : il a accordé plus de pouvoir au Parlement et au gouvernement, a lancé des plans de développement économique Objectif : conserver lautorité dune dynastie qui règne sur le Maroc depuis le XVIIe siècle. Mohammed VI apparaît dès lors comme lun des grands gagnants de ce « printemps marocain » si particulier, offrant aux yeux du monde limage dune monarchie stable face à des républiques arabes sclérosées et totalitaires. Le royaume alaouite se trouve ainsi à un moment décisif de son histoire politique. Partenaire privilégié des Occidentaux (France et États-Unis en tête), le Maroc ne peut plus reculer. On le voit bien dans la presse marocaine dite « libérale » qui rappelle, par exemple, que la prochaine étape est linstauration dune monarchie parlementaire comme en Espagne. Pour le gouvernement de Rabat, dirigé pour la première fois par des islamistes, la priorité est tout autre que de repenser le rôle du roi : sils ne parviennent pas à présenter un bilan positif, en matière notamment de lutte contre la corruption et la pauvreté, ils risquent de sombrer dans le discrédit, tout comme les formations des régimes déchus des États voisins. Sommes-nous donc face au réel réveil démocratique de la monarchie alaouite ? Le royaume na pas le choix, lautoritarisme ne constitue une option viable dans aucun pays du Moyen-Orient. Dans ce contexte, le Maroc fait donc figure d« exception », terme que lon retrouve volontiers dans la presse française, mais qui demeure très critiqué en Espagne, où les journaux sont traditionnellement plus sceptiques envers le Makhzen et ses volontés douverture. Lors de lélaboration de ce numéro, il a dailleurs été difficile de trouver le ton juste et de ne pas céder au manichéisme qui semble être à luvre dès lors que lon parle de la monarchie alaouite. Dessiner, par exemple, une carte du pays comportant la frontière du Sahara occidental peut être interprété comme une offense à lintouchable Al-Watan. Pourtant, ce nest pas le fruit dune opinion, mais bel et bien un fait, reconnu par les Nations unies |
Note de contenu : |
Dossier composé des articles suivants :
- Repères Maroc : cartographie - L'"exception" marocaine : stabilité et dialectique de la réforme - Des islamistes au service du roi ? - "Soutenir la révolution dans le monde arabe est un devoir" - Repères religion : les contradictions d'une jeunesse plus conservatrice - Repères économie : quelle croissance dans un Maroc en pleine transition ? - Sahara occidental : les enjeux politiques du développement - Les migrants marocains : une mondialisation par le bas - Le Maroc dans le contexte régional maghrébin - Maroc Etats-Unis : un axe stratégique au Maghreb |
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