Nicourt C. (2016). Les mobilisations des victimes de pesticides ont-elles modifié les pratiques des viticulteurs languedociens ? Vertigo, 01/05/2016, vol. 16, n. 1, 1-24.
http://vertigo.revues.org/17070
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Titre : | Les mobilisations des victimes de pesticides ont-elles modifié les pratiques des viticulteurs languedociens ? (2016) |
Auteurs : | C. Nicourt |
Type de document : | Article |
Dans : | Vertigo (vol. 16, n. 1, 01/05/2016) |
Article en page(s) : | 1-24 |
Langues : | Français |
Langues du résumé : | Anglais ; Français |
Catégories : |
Thésaurus IAMM PESTICIDE ; DANGER POUR LA SANTE ; VITICULTURE ; COMPORTEMENT DES AGRICULTEURS ; CRISE ; COOPERATIVE VITIVINICOLE ; PRATIQUE AGRICOLE ; AGRICULTURE BIOLOGIQUE ; MALADIE DE L'HOMME ; RISQUE PROFESSIONNEL ; CONDITION DE TRAVAIL ; POLLUTION DE L'EAU ; LANGUEDOC ROUSSILLON ; FRANCECatégories principales 06 - AGRICULTURE. FORÊTS. PÊCHES ; 6.6 - Technique Agricole (sols, engrais, mécanisation) |
Résumé : | Larticle propose de sinterroger sur une inflexion éventuelle des conceptions quont les viticulteurs des maux quils subissent lorsquils épandent des pesticides. Désormais en effet des victimes de pesticides se sont constituées en association et ont impulsé la reconnaissance de maladies professionnelles, ce qui constitue une rupture. Sur le terrain enquêté une décennie auparavant, la rupture semble pourtant limitée. En effet, les infléchissements contemporains du métier semblent plutôt être liés à la nouvelle crise que subissent les viticulteurs et qui contraint leur travail, surtout en lindividualisant. Quant à leurs manières de traiter, elles varient peu. Tandis quils ne salertent pas de la mortalité anormale quils constatent parfois chez leurs pairs, les maux quils endurent en épandant ne semblent pas les alerter plus quauparavant. Ils en dénient toujours la portée en les dissolvant dans la vaste catégorie des maux quotidiens de leur travail. Pour les employeurs de main duvre, effectuer des traitements devient désormais juridiquement risqué. En dehors du monde viticole, ce sont surtout les riverains, particuliers ou institutions, qui interpellent les auteurs dépandages. Tandis que les collectivités locales se préoccupent de la qualité de leurs eaux potables. Quant au marché, il se propose comme juge à charge aussi. La demande de vin bio saccroit, et les clients des cavistes voire des nologues interpellent les viticulteurs sur leur usage des pesticides. En dépit de ces inflexions, le déni des viticulteurs de la portée des maux quils subissent semble encore pour la plupart la seule stratégie envisageable. |
Cote : | En ligne |
URL / DOI : | http://vertigo.revues.org/17070 |