Sraïri M.T. (2016). Valorisation de leau par lélevage bovin : enseignements tirés de longs suivis dexploitations dans le plateau du Saïs. Alternatives rurales, 01/10/2016, n. 4,
http://alternatives-rurales.org/valorisation-de-leau-par-lelevage-bovin-enseignements-tires-de-longs-suivis-dexploitations-dans-le-plateau-du-sais/
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Titre : | Valorisation de leau par lélevage bovin : enseignements tirés de longs suivis dexploitations dans le plateau du Saïs (2016) |
Auteurs : | M.T. Sraïri |
Type de document : | Article |
Dans : | Alternatives rurales (n. 4, Octobre 2016) |
Langues : | Français |
Langues du résumé : | Français |
Catégories : |
Thésaurus IAMM BOVIN ; ELEVAGE ; BESOIN EN EAU ; EMPREINTE HYDRIQUE ; DURABILITE ; RESSOURCE EN EAU ; RENTABILITE ; MAROCCatégories principales 06 - AGRICULTURE. FORÊTS. PÊCHES ; 6.4 - Production Agricole. Système de Production |
Résumé : | La contrainte hydrique constitue un facteur limitant avéré de la production agricole dans un pays aride à semi-aride comme le Maroc. Dans cette étude, la valorisation de leau par lélevage bovin a été étudiée, dans des exploitations du plateau du Saïs irriguant à partir de la nappe et/ou de sources. Le protocole de recherche a caractérisé les termes de la valorisation volumétrique et économique de leau par lélevage bovin, par ladoption dune série de visites mensuelles à quatre exploitations au cours de deux années successives : 2014 et 2015. Les objectifs de ces suivis visaient : i) la détermination des volumes deau utilisés, en prenant en compte la diversité de leurs origines (précipitations, eau dirrigation de surface ou souterraine, et eau virtuelle correspondant aux volumes utilisés pour la production des aliments achetés à lextérieur de lexploitation), ii) les quantités de biomasse des fourrages fauchés, iii) le suivi des rations distribuées aux vaches et celles destinées à leur descendance ainsi que leurs contenus en nutriments (énergie et azote), et iv) les quantités de lait et de viande produites. Les résultats démontrent que lélevage bovin est surtout lié à leau pluviale et, à un degré moindre, à leau virtuelle puisque ces sources hydriques représentent respectivement 52,5 et 31,7 % des besoins totaux pour produire du lait et 37,9 et 57,5 % pour produire de la viande. Lélevage bovin ne mobilise que très peu leau souterraine qui représente en moyenne 7,6 et 0,7 % des besoins hydriques pour produire du lait et de la viande. Les empreintes hydriques moyennes pour les productions bovines, définies comme la somme des consommations deau de toutes origines, étaient respectivement de 1,33 m3 par litre de lait et 7,5 m3 par kg de poids vif. Les valorisations économiques de leau dirrigation par lélevage bovin étaient de 3,8 et 15,5 DH par m3 lorsque cette ressource était utilisée respectivement pour la production de lait ou de viande. Ces résultats confirment les besoins en eau conséquents de lélevage, avec des empreintes hydriques proches des références internationales en la matière. Ces résultats montrent lintérêt dintégrer les cultures et lélevage au sein des exploitations agricoles au vu de lefficacité de ce dernier pour la valorisation de leau pluviale. Ce constat renforce lélevage comme voie dinstauration de systèmes agraires durables dans des zones de « bour favorable », puisquil naggrave pas les mobilisations en eau souterraine, alors que cette dernière est déjà surexploitée dans de nombreuses régions du pays par des cultures avec des pics de besoins en été, comme le maraîchage ou larboriculture. |
Cote : | En ligne |
URL / DOI : | http://alternatives-rurales.org/valorisation-de-leau-par-lelevage-bovin-enseignements-tires-de-longs-suivis-dexploitations-dans-le-plateau-du-sais/ |