Aït Houssa A., Drissi S., Asehraou A., Asfers A., Oubaki L., Chraibi H. (2017). Changements climatiques au Maroc : quels systèmes de culture et quelles biotechnologies pour sy adapter ? Revue marocaine des sciences agronomiques et vétérinaires, 01/09/2017, vol. 5, n. 3, p. 210-221.
http://www.agrimaroc.org/index.php/Actes_IAVH2/article/view/486
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Titre : | Changements climatiques au Maroc : quels systèmes de culture et quelles biotechnologies pour sy adapter ? (2017) |
Auteurs : | A. Aït Houssa ; S. Drissi ; A. Asehraou ; A. Asfers ; L. Oubaki ; H. Chraibi |
Type de document : | Article |
Dans : | Revue marocaine des sciences agronomiques et vétérinaires (vol. 5, n. 3, 01/09/2017) |
Article en page(s) : | p. 210-221 |
Langues : | Français |
Langues du résumé : | Anglais ; Français |
Catégories : |
Thésaurus IAMM CHANGEMENT CLIMATIQUE ; EVALUATION DE L'IMPACT ; SYSTEME DE CULTURE ; BIOTECHNOLOGIE ; REGION AGRICOLE ; MAROCCatégories principales 07 - ENVIRONNEMENT ; 7.6 - Changement Climatique |
Résumé : | On présente une étude prospective concernant limpact probable des changements climatiques sur les systèmes de culture et délevage au Maroc. Daprès le constat de terrain et dans les limites de ce que signifie ce genre détude, leffet direct du réchauffement climatique peut conduire à terme (et cest déjà le cas dans certaines contrées) à la nécessité dune redistribution variétale pour des espèces exigeantes en froid comme les rosacées. Des variétés de pomme telle que le groupe des Golden risquent de disparaitre des montagnes pour laisser la place à dautres moins exigeantes comme le groupe des Gala. Le bananier, lavocatier risquent démigrer en régions un peu plus continentales, lolivier et les agrumes un peu plus vers le pied de la montagne. Le réchauffement climatique peut aussi obliger à faire évoluer les systèmes délevage et de culture en faisant déplacer la frontière de la sècheresse un peu plus vers le centre et le nord ; laride serait peut-être envahi par la désertification, le semi-aride passerait en partie à létage aride et le Bour dit favorable en partie dans le semi-aride. Comme corollaire à ce changement, il faudrait sattendre à une perte de potentiel de ressources en eau qui obligerait probablement à abandonner les cultures pour le grain dans létage aride où il ny aurait plus suffisamment de pluie, au profit de lélevage, et à revoir les systèmes de culture en introduisant un peu plus de Dry Farming et de variétés plus précoces dans les autres étages dagriculture pluviale. Dans les grands périmètres irrigués, par manque deau lon serait dans lobligation de soustraire de ces périmètres toute culture grande consommatrice tels que le riz et la canne à sucre et, pour des impératifs dune meilleure valorisation de ce qui va rester, à ne garder que des cultures à forte efficience et fortement rémunératrices. La sècheresse excessive prévisible par certains modèles récents suggère aussi un besoin plus important en barrages dans les plus brefs délais possibles afin de profiter des années très pluvieuses avec des apports deau exceptionnels. Mais, il faudrait aussi optimiser la gestion de cette eau en évoluant rapidement vers la généralisation de lirrigation localisée, et en transférant lexcédent vers les autres régions déficitaires. Quoi que cela puisse paraitre encore lointain, leau de mer en tant que ressource inépuisable pour lirrigation est la vraie solution à terme. A condition de lui trouver le déclic technologique pour un usage en grande agriculture à linstar de leau conventionnelle ou de découvrir des variétés permettant de lutiliser en létat. Au Maroc, il faudrait penser au dessalage au moyen dénergies renouvelables (solaire, éolien) et à lutilisation de cette eau dans une première phase, dans les zones côtières où climat, qualité des terres, soleil et vent sont très favorables à ces projets. Pour anticiper lavenir au plan sécurité alimentaire du pays, il faudrait envisager lemploi de ressources facilement mobilisables pour combler le déficit structurel en amidon de blé et en protéines animales. Létude suggère le recours à dautres sources damidon que le Maroc peut produire aisément comme la pomme de terre, et pour le déficit en protéines, une plus forte consommation de ressources halieutiques encore largement sous utilisées par la population. |
Cote : | En ligne |
URL / DOI : | http://www.agrimaroc.org/index.php/Actes_IAVH2/article/view/486 |