Kettani A., Hammani A., Taky A., Kuper M. (2020). L'expérience de lirrigation par aspersion dans les secteurs collectifs de la grande hydraulique du Maroc. Revue marocaine des sciences agronomiques et vétérinaires, 01/12/2020, vol. 8, n. 4, p. 399-410.
https://www.agrimaroc.org/index.php/Actes_IAVH2/article/view/864#sec-0
https://www.agrimaroc.org/index.php/Actes_IAVH2/article/view/864#sec-0
Titre : | L'expérience de lirrigation par aspersion dans les secteurs collectifs de la grande hydraulique du Maroc (2020) |
Auteurs : | A. Kettani ; A. Hammani ; A. Taky ; M. Kuper |
Type de document : | Article |
Dans : | Revue marocaine des sciences agronomiques et vétérinaires (vol. 8, n. 4, Décembre 2020) |
Article en page(s) : | p. 399-410 |
Langues : | Français |
Langues du résumé : | Anglais ; Français |
Catégories : |
Catégories principales 07 - ENVIRONNEMENT ; 7.3 - Eau. Gestion de l'EauThésaurus IAMM IRRIGATION ; IRRIGATION PAR ASPERSION ; HYDRAULIQUE AGRICOLE ; MODERNISATION ; IRRIGATION GOUTTE A GOUTTE ; AGRICULTEUR ; METHODE D'IRRIGATION ; ACTION COLLECTIVE ; MAROC ; GHARB |
Résumé : | Au début des années 1970, le Maroc a introduit lirrigation par aspersion pour accélérer le rythme de lextension de lirrigation, améliorer son efficience et rendre sa pratique plus facile. Installée sur 151 700 ha, principalement en grande hydraulique, lirrigation par aspersion na pas connu le succès escompté. Lobjectif du présent article est de tirer les enseignements de la mise en uvre de lirrigation par aspersion et dinterroger son avenir au Maroc dans un contexte de reconversion vers le goutte-à-goutte. Le travail a été mené en croisant une analyse des professionnels quant à la mise en uvre de lirrigation par aspersion au Maroc depuis la fin des années 1960, avec des observations de terrain dans le secteur C3 du périmètre du Gharb, concerné par un projet collectif de reconversion de l'aspersion vers le localisé. Les principales difficultés rencontrées dans la mise en uvre et la conduite de lirrigation par aspersion au Maroc concernent: (i) les choix techniques lors de la conception des projets, en particulier lutilisation collective du matériel mobile dirrigation (MMI); (ii) le dysfonctionnement du réseau en raison des difficultés de mise en uvre de l'irrigation à la demande; (iii) la facturation collective forfaitaire et lendettement des agriculteurs en raison dabsence de compteurs individuels; (iv) le coût élevé de lénergie; (v) le morcellement continu des parcelles agricoles, même après le remembrement; et (vi) la faible valorisation de leau. Face à ces problèmes, les Offices ainsi que les agriculteurs ont introduit un certain nombre dajustements, par exemple en individualisant le MMI et en renouvelant les bornes dirrigation. Dans le secteur C3, le nouveau projet de reconversion vers le goutte-à-goutte a permis dapporter dautres solutions, en particulier en individualisant les prises individuelles et en introduisant les compteurs permettant une facturation personnalisée. Paradoxalement, bien quexprimant leur satisfaction pour la résolution de ces problèmes, les agriculteurs continuent à utiliser laspersion, en particulier pour les grandes cultures, tout en expérimentant le goutte à goutte. Lexpérience de lirrigation par aspersion montre ainsi limportance dune période dajustement pour que les utilisateurs et les techniciens puissent progressivement améliorer la conception et lutilisation de la technique afin de répondre au mieux aux exigences des utilisateurs et aux objectifs defficiences technique et agro-économique. La mise en place du goutte-à-goutte dans les périmètres de grande hydraulique pourra sinspirer de cette expérience pour réussir sa mise en place, en capitalisant sur 50 ans dexpérience de lirrigation par aspersion. |
Cote : | En ligne |
URL / DOI : | https://www.agrimaroc.org/index.php/Actes_IAVH2/article/view/864#sec-0 |