Ginelli L., Candau J., Degbelo A.N., Noûs C. (2021). Pouvoir parler des pesticides ? Une recherche-action pour éprouver les capabilités des travailleurs viticoles (Gironde, France). Vertigo, 01/12/2021, vol. 21, n. 3, p. 1-32.
https://doi.org/10.4000/vertigo.33921
https://doi.org/10.4000/vertigo.33921
Titre : | Pouvoir parler des pesticides ? Une recherche-action pour éprouver les capabilités des travailleurs viticoles (Gironde, France) (2021) |
Auteurs : | L. Ginelli ; J. Candau ; A.N. Degbelo ; C. Noûs |
Type de document : | Article |
Dans : | Vertigo (vol. 21, n. 3, Décembre 2021) |
Article en page(s) : | p. 1-32 |
Langues : | Français |
Langues du résumé : | Anglais ; Français |
Catégories : |
Catégories principales 06 - AGRICULTURE. FORÊTS. PÊCHES ; 6.6 - Technique Agricole (sols, engrais, mécanisation)Thésaurus IAMM PESTICIDE ; VITICULTURE ; RECHERCHE ACTION ; NOUVELLE AQUITAINE ; TRAVAILLEUR AGRICOLE ; PRATIQUE AGRICOLE ; PARTICIPATION DES TRAVAILLEURS ; FRANCE |
Résumé : | En France, lintense débat public sur lusage des pesticides demeure encore peu accessible aux travailleurs agricoles alors même quun changement de pratiques est attendu de leur part et quils sont fortement exposés. Cette configuration de la « transition » relative aux pesticides soulève simultanément des enjeux sanitaires, environnementaux et de justice sociale, renouant avec certains mouvements sociaux, quil sagisse de lEnvironmental Justice aux États-Unis ou de l« écologisme des pauvres » dans les pays du Sud (Martinez-Alier, 2014). Nous faisons lhypothèse que la voix peu audible des travailleurs agricoles dans lespace public est le signe de capabilités entravées (Sen 2000, de Munck 2008). Quils soient salariés ou agriculteurs participant aux travaux, notre recherche vise donc à identifier les processus sociaux, parfois différents, qui renforcent ou fragilisent leurs capabilités à dire leurs préoccupations relatives aux pesticides. Nous éprouvons cette hypothèse à partir dun choix méthodologique original, celui dune recherche-action engagée dans lémancipation des travailleurs viticoles dans le département français de la Gironde. Il savère que des cadrages « forts » (politiques de gestion du risque et de santé au travail) mettent les travailleurs en incapacité dexprimer leurs préoccupations vis-à-vis des pesticides. Dautres facteurs structurels à léchelle du territoire et de la filière font que la mise sous silence des travailleurs domine, sans être totale. Les difficultés « opérationnelles » pour mettre en place un groupe de viticulteurs, et plus encore pour les salariés, sont alors particulièrement révélatrices de ces processus antagonistes de mise en (in)capacités en jeu dans la transition relative aux pesticides. |
Cote : | En ligne |
URL / DOI : | https://doi.org/10.4000/vertigo.33921 |